Survol des réalités du marché immobilier actuel
Publié le 29 juillet 2022
Si la pandémie a accéléré l’augmentation des prix des propriétés et entraîné le marché immobilier dans une surchauffe, les plus récentes hausses du taux directeur, et de facto des taux d’intérêt sur les hypothèques, ont pu sembler jeter une douche froide sur les ardeurs des acheteurs.
Il ne faut toutefois pas se méprendre : bien que le marché immobilier démontre depuis peu des signes de ralentissement, il demeure très favorable aux vendeurs. Faisons le portrait des statistiques du marché avec un zoom sur les données de juin 2022, en comparaison avec celles du même mois, en 2019.
Sommaire :
- L'offre : l'inventaire des propriétés
- La demande : la présence des acheteurs
- Le délai de vente des propriétés québécoises
- Le prix de vente des propriétés unifamiliales
- La surenchère : encore possible ?
- Qu'est-ce que ça signifie ?
L’offre : l’inventaire des propriétés
On constate depuis le début de 2022 une hausse, mois après mois, du nombre de propriétés résidentielles en vente sur le marché. Malgré cela, on ne comptait que 31 000 propriétés affichées en ligne au cours du mois de juin1, soit la moitié moins que le nombre de biens immobiliers de ce type en vente à la même période en 20192.
Le marché de 2019 était en équilibre, c’est-à-dire que l’offre (les propriétés en vente) et la demande (les acheteurs intéressés) étaient à peu près égales. Aujourd’hui, la demande dépasse largement l’offre.
La demande : la présence des acheteurs sur le marché
Même si l’augmentation rapide des taux d’intérêt a donné un coup dur aux Québécois souhaitant acquérir prochainement une nouvelle propriété, ces derniers demeurent très actifs dans leurs recherches. En effet, le site DuProprio.com a enregistré plus de 4,6 millions de visites pour le seul mois de juin3. Bien que nous ayons perçu des pointes plus élevées dans les visites au site au plus fort de la pandémie, ce sont des chiffres qui se comparent à 20194, et cela, malgré un nombre de biens résidentiels en vente deux fois moins nombreux.
Le délai de vente des propriétés québécoises
Les propriétés ne restent toujours pas très longtemps sur le marché : les plus récentes transactions résidentielles se sont conclues en moyenne en 35 jours5, soit près de trois fois plus rapidement qu’au mois de juin 2019. Les délais de vente s’étiraient alors à 96 jours6. Si les délais de vente demeurent courts, le nombre de propriétés vendues dans les premiers jours suivant la date de mise en ligne est quant à lui en baisse7.
Le prix de vente des propriétés unifamiliales
C’est de notoriété publique : le prix de vente des propriétés a fait un bond de géant au Québec au cours des deux dernières années. Cette augmentation des prix, se situant à près de 50 %8, semble être là pour de bon. Aucune donnée ne permet actuellement d’évoquer un recul franc au Québec, et ce, malgré l’horizon d’un marché immobilier changeant. Selon, JLR Solutions foncières, le prix des propriétés unifamiliales a connu un recul de seulement 1 % entre le mois de juin et de mai9, s’établissant à 385 825 $10.
La surenchère : encore possible ?
Comme le marché immobilier demeure très actif dans la province, le phénomène de surenchère est toujours présent. Alors que près d’un client DuProprio sur deux affirmait avoir vendu au-delà du dernier prix affiché sur son annonce au premier trimestre de 202211, c’est maintenant seulement autour d’une propriété sur quatre qui est vendue en surenchère12.
Il ne faut donc plus s’attendre systématiquement à des offres multiples : la surenchère dépend du type de produit vendu, de sa localisation, ou même de la stratégie de vente et de prix privilégiée par le vendeur.
Qu’est-ce que ça signifie ?
Bien que le marché immobilier soit encore à l’avantage des vendeurs, sa tendance vers l’équilibre signifie que les acheteurs ont un peu plus de temps et de choix dans le magasinage d’une propriété. Ils risquent donc d’être un peu plus prudents avant de se lancer dans une guerre de prix pour obtenir une maison.
Peu importe la réalité du marché immobilier que nous connaîtrons dans le futur, il importe de se rappeler que, même si le Québec connaissait un recul des prix de vente des propriétés, l’achat d’une nouvelle demeure se ferait dans un contexte similaire. Vous vendriez votre propriété à un prix plus bas, mais vous payeriez aussi votre nouveau bien à un coût moindre !
Pour tirer son épingle du jeu dans un marché changeant et obtenir le meilleur retour possible sur le temps et l’argent que vous avez investi dans votre propriété, il faut tenter de récupérer le montant maximal à la vente. En choisissant de vendre sans intermédiaire, l’économie de la commission peut être reconvertie en épargne et placements (REER, CELI, etc.) ou en levier financier pour des projets personnels. En plus de la satisfaction d’avoir mené votre projet de vente d’une main de maître, vous avez plus d’argent dans vos poches. Pourquoi vous en priver ?
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