

6 points à négocier lors de l'achat d'une maison
Mis à jour le 4 mars 2025
Au moment de rédiger l'offre d'achat d'une maison, la partie acheteuse doit discuter avec le propriétaire afin de s'entendre sur différents points. L’objectif de cet échange est de rendre l’accord équitable pour tout le monde. Voici les six sujets clés à aborder pour réussir cette importante transaction immobilière.
Sommaire :
- Comment effectuer la meilleure négociation pour l’achat d’une future maison
- 1. Le prix de vente
- 2. L’état du bien
- 3. Les travaux à prévoir
- 4. Les inclusions
- 5. Les conditions
- 6. La date de prise de possession
- FAQ
Comment effectuer la meilleure négociation pour l'achat d'une future maison
Avant de se lancer dans un projet immobilier, il faut évaluer de façon réfléchie son pouvoir d'achat. Cela permet de cibler des biens en adéquation avec ses capacités financières dès le début des recherches, et ainsi d'éviter d’éventuelles déceptions.
En prenant conscience de ses limites, la personne qui souhaite faire une acquisition analysera les propriétés en vente avec plus de discernement et identifiera celles qui correspondent à sa situation. Cette préparation donne de bonnes chances de négocier dans des conditions favorables.
L'enjeu de la discussion est de conserver une certaine objectivité, de garder son calme et de trouver un terrain d'entente. Le but n'est pas de compliquer la situation ou de gagner à tout prix le débat.
Bien connaître le marché immobilier local et les prix des maisons comparables (biens similaires inscrits dans le même secteur géographique que la demeure convoitée) aide sans aucun doute à justifier son offre. Les résultats d’une inspection peuvent également influencer le montant proposé pour l’achat. Il est en ce sens primordial d’avoir le rapport d’inspection à portée de main lors de la conversation avec la partie venderesse.
Quelques astuces à garder à l’esprit? Démontrer son sérieux en posant des questions. Se rappeler qu’il est parfois nécessaire de faire des compromis. Être à l’écoute.
« La négociation ne se limite pas à une question de prix, souligne Mikaël Leclaire, coach en immobilier chez DuProprio. Elle implique aussi de s'intéresser à l'autre et de comprendre ce qui motive réellement la vente de sa propriété. L'enthousiasme authentique et la création d’un lien de confiance avec le vendeur ou la vendeuse sont parfois plus décisifs qu’un argument financier. »
1. Le prix de vente

Le prix de vente occupe une place importante dans les discussions. En effet, la partie acheteuse veut faire une bonne affaire, alors que celle qui vend souhaite obtenir le meilleur montant possible pour sa propriété.
Le truc pour se démarquer est de justifier sa position par des arguments solides et vérifiables. Il existe parfois une marge de négociation, ce qui signifie que le prix de départ peut changer. Voici quelques points à examiner :
Le prix affiché correspond-il à ceux du marché?
D’abord, comparer la propriété avec des biens similaires vendus dernièrement dans la région aide à valider si le prix demandé est aligné sur ceux du marché. Mais comment procéder? On peut consulter des outils, comme le Registre foncier du Québec et le site DuProprio.com. Les annonces immobilières et les journaux locaux sont aussi de bons indicateurs des transactions récentes.
Et il est clair que de visiter des maisons semblables (qui ont le même nombre d’étages et de pièces ou une superficie de terrain équivalente) dans le quartier contribue à se faire une tête.
Le bien immobilier est-il en vente depuis longtemps?
Il arrive que la durée de mise en vente d'un bien immobilier influe sur les négociations. Si la propriété est sur le marché depuis un moment (plusieurs semaines ou mois), la partie venderesse pourrait être plus encline à accepter une offre en-deçà de la valeur initiale demandée.
Avant de déposer une promesse d’achat, il est avantageux de consulter l’annonce de la propriété de nouveau et de remarquer la date de mise en ligne. Cela pourrait donner une plus grande marge de manœuvre à la partie acheteuse lors de la discussion avec le vendeur ou la vendeuse – qui cherchera sûrement à minimiser le risque d’une éventuelle baisse de prix.
C’est notamment vrai si le bien n'attire pas beaucoup d'acheteuses et d’acheteurs potentiels ou si des offres ont été rejetées précédemment.
2. L'état du bien

Un bien immobilier en excellent état justifie un prix plus élevé. C’est logique, n’est-ce pas? Il représente un investissement moins risqué et implique peu de dépenses après l’achat. L’apparence générale de la propriété joue donc un rôle déterminant dans la négociation, en ayant une incidence sur sa valeur marchande de façon tangible.
Si une maison exige des améliorations, des coûts supplémentaires sont à prévoir. Par conséquent, la personne qui désire acquérir l’habitation pourrait déposer une offre plus basse pour compenser les sommes qui seront allouées aux rénovations.
Afin de déterminer de manière précise l’ampleur des travaux nécessaires et d’éviter les mauvaises surprises, une inspection professionnelle est recommandée. Elle révèle les défauts et donne une vision claire de l’état de la propriété. Encore une fois, il y a de fortes chances que le prix puisse être ajusté, et ce, en toute connaissance de cause!
3. Les travaux à prévoir

Qu’il s’agisse de rénovations majeures ou de petits travaux, tous les types de réparations doivent être pris en compte dans le contexte d’un achat immobilier. Les problèmes structuraux, comme les fuites de toiture, les défectuosités de plomberie ou d'électricité ou encore des dommages aux fondations, affectent la viabilité d’une maison et la sécurité des personnes qui l’occupent. Ces points fournissent matière à réflexion, car ils diminuent habituellement la valeur globale de la propriété.
Supposons qu'un projet doit être planifié ou chiffré après la visite d'une maison... Il serait bénéfique de recourir à RénoAssistance pour la mise en relation avec des entrepreneurs qui fourniront des soumissions pour des travaux à effectuer.
Lors d’une visite, il est aussi très utile de s'informer directement auprès des propriétaires sur l'état de la propriété – par exemple, en les sondant sur les travaux qu’ils réaliseraient s'ils demeuraient dans leur habitation encore quelques années. « Cette information donne un aperçu précieux des éléments qui pourraient nécessiter des interventions à court ou moyen terme », explique Mikaël Leclaire.
4. Les inclusions
On appelle « inclusions » les éléments compris dans la transaction et qui ne sont pas des parties constituantes de la propriété. Par exemple, si la maison est vendue avec les stores, les luminaires ou les électroménagers, on le précise dans l'offre d'achat.
Les inclusions font généralement l'objet de négociations. L'acheteuse ou l’acheteur potentiel pourrait proposer un montant au propriétaire, à condition que la table de billard de la salle familiale ou que le réfrigérateur soient cédés. Cela permet souvent de réaliser une transaction où tout le monde y trouve son compte.
5. Les conditions
Dans bien des cas, l'offre d'achat sera assortie de conditions que la partie acheteuse devra remplir : obtenir le financement nécessaire à l'acquisition d’une nouvelle maison, vendre sa propriété, procéder à une inspection, etc.
Les deux parties discuteront de ces points et établiront ensemble le délai dans lequel ils devront être remplis.
6. La date de prise de possession

À quel moment sera-t-il possible d’habiter la nouvelle demeure? La date de prise de possession doit accommoder tout le monde.
D'un côté, le propriétaire doit trouver son prochain logis. De l'autre, l'acheteur ou l’acheteuse veut vendre sa maison avant d'en occuper une autre. Les parties échangeront en tenant compte de leurs contraintes et obligations respectives.
Chose certaine : pour négocier avec confiance, il faut se préparer. Avant de déposer son offre d'achat, la partie acheteuse peut commencer à songer aux points énumérés ci-dessus afin de se faire une idée de ce qu’elle désire. Alors, elle sera prête à aborder le sujet avec la partie venderesse, celle qui de droit détient le dernier mot!
« Sourire et démontrer un intérêt sincère pour la maison convoitée ont un impact plus important qu'on ne le croit, conclut Mikaël Leclaire. Une relation cordiale et respectueuse avec les propriétaires les disposera davantage à accorder ce qui est demandé! »
FAQ
Quel est le montant possible de réduction du prix d'une maison?
De nombreux facteurs sont à analyser, comme l’état du bien, la durée de la mise en marché, la demande pour des propriétés similaires dans le secteur immobilier et la flexibilité de la partie venderesse. De plus, des circonstances précises influencent parfois les négociations (une concurrence ou une distinction marquée entre un marché de vendeurs ou d’acheteurs, par exemple).
Peut-on négocier le prix d'une maison?
Absolument! La négociation est une pratique courante lorsqu’on souhaite déposer une offre. Or, la partie acheteuse doit prendre en compte plusieurs points avant de se lancer dans une discussion avec la partie venderesse : son propre budget, le prix de vente, les conditions de l’habitation, les travaux à prévoir, les inclusions, les conditions d’achat et la date de prise de possession.
En analysant les biens concurrents et en mettant en avant des arguments de taille, la transaction risque d’être favorable.