Statistiques immobilières du 4e trimestre de 2021 : Les vendeurs ont le vent dans les voiles
Publié le 24 février 2022
Dans un marché immobilier qui continue de favoriser les vendeurs, l’année 2021 s’est terminée avec une hausse marquée du prix des propriétés au Québec. Le nombre de résidences mises en vente a encore diminué au 4e trimestre, alors que la demande reste forte.
Vendre n’a jamais été aussi facile, mais acheter est une autre paire de manches. Pour mieux comprendre la situation, voici les statistiques sur le marché de la Minute de l’immobilier.
Encore une année exceptionnelle
Le nombre de transactions pour le secteur résidentiel — incluant les unifamiliales, les copropriétés et les plex — a continué d’augmenter en 2021. JLR Solutions foncières recense 170 419 ventes au registre foncier dans la dernière année au Québec, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente.
« 2020 et 2021 ont été des années exceptionnelles. Si on compare avec 2019, qui avait déjà été une très bonne année, 2021 compte beaucoup plus de ventes. Elle a très bien fait, à tous les niveaux », explique Martin Desfossés, coach en immobilier chez DuProprio.
Rappelons-nous que 2020 avait battu des records avec une hausse fulgurante des ventes de propriétés résidentielles de 16 %1. Bien que le nombre de ventes reste élevé en 2021, il faut comprendre que plusieurs transactions effectuées en 2020 ont été notariées et comptabilisées en 2021 à cause du manque de disponibilité des notaires. Les chiffres sont donc à prendre avec un léger grain de sel.
Le marché immobilier 2021 est parti sur les chapeaux de roue
Moins de propriétés à acheter
L’année 2021 a été marquée par un inventaire en déclin, qui n’arrive pas à compenser la demande. Le nombre de propriétés sur le marché à l’échelle de la province a baissé de 39 %2 par rapport à l’année précédente. Si on remonte à 2019, il s’agit d’une chute de 58 %3, toutes catégories confondues !
Zoom sur le 4e trimestre
En 2021, les mois d’octobre, novembre et décembre observent un recul de 22,22 %4 des ventes du secteur résidentiel par rapport aux données statistiques de la même période en 2020. Par contre, si on compare avec 2019, soit avant le contexte pandémique, on constate une hausse de 11,35 %5.
Un prix médian qui ne cesse de monter
Alors que les propriétés sur le marché se font rares, le nombre élevé de personnes à la recherche d’une résidence a fait exploser les prix.
Selon le radar immobilier de JLR, qui comptabilise l’ensemble des maisons vendues dans la province, le prix médian des unifamiliales au Québec atteignait 340 000 $ lors des derniers mois de 2021. On observe une augmentation de 15,3 % par rapport à la même période en 2020.
Engouement autour de la région métropolitaine
La région métropolitaine de Montréal continue de battre des records avec un prix médian de 500 000 $ pour l’unifamiliale au 4e trimestre de 2021, selon les chiffres de JLR Solutions foncières. Pour l’île de Montréal, la moitié des transactions ont été conclues au-delà de 690 000 $.6
Alors que les prix atteignent des sommets dans la grande région de Montréal, on constate un engouement impressionnant pour les municipalités des banlieues de deuxième couronne. Sur la Rive-Sud, Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois, Saint-Lazare, Chambly, Cowansville et Granby ont connu de fortes hausses du prix médian des unifamiliales au 4e trimestre. Sur la Rive-Nord, on observe une tendance similaire à L’Assomption, Mascouche, Sainte-Anne-des-Plaines, Saint-Lin-Laurentides et Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
L’inévitable surenchère
À l’image de 2021, le marché immobilier a connu une forte surenchère jusqu’à la fin de l’année. Près du tiers des clients de DuProprio ont signalé avoir vendu leur propriété plus cher que le dernier prix affiché sur leur annonce DuProprio.com.
Des maisons qui se vendent comme des petits pains chauds
Devant une telle demande, les délais de vente ont drastiquement baissé. En moyenne, il fallait compter 55 jours pour trouver un acheteur pour notre propriété au Québec en 2021, soit 31 jours de moins qu’en 2020.7 À Trois-Rivières, le délai était d’aussi peu que 24 jours8 pour vendre une unifamiliale au 4e trimestre.
Des régions qui créent des surprises
La frénésie immobilière des deux dernières années a permis à plusieurs Québécois de découvrir ou de retomber en amour avec certains coins de pays. « Plusieurs secteurs délaissés faisaient face à une économie en déclin. Les valeurs immobilières n’augmentaient pas. Mais depuis 2020, la tendance s’est inversée. Je pense entre autres à la région administrative de la Mauricie, qui connaît une grande popularité actuellement », précise M. Desfossés.
Certaines régions administratives ont effectivement assisté à une hausse impressionnante du nombre de transactions résidentielles inscrites au registre foncier pour l’année 2021. Selon JLR Solutions foncières, la Côte-Nord [31,2 %], le Nord-du-Québec [30 %], Saguenay [18 %] et la Gaspésie [16,3 %] se démarquent plus particulièrement. Les ventes ont augmenté d’un peu plus de 14 % dans le Centre-du-Québec, la Capitale-Nationale et la Mauricie.
Alors que le contexte pandémique a engendré un intérêt pour le télétravail, les régions rurales peuvent compter sur de nouveaux habitants. Selon le coach en immobilier, le visage des villes est appelé à changer. Les métropoles ne seront pas pour autant abandonnées ; elles continueront d’être attrayantes, notamment grâce à l’immigration.
S’adapter à la nouvelle réalité du marché immobilier
« Oui, tout va vite en ce moment. Il est normal d’être déboussolé, mais les prix vont continuer d’augmenter. Le contexte est particulièrement difficile pour les premiers acheteurs, qui envisageaient peut-être d’acquérir la maison de leurs rêves à 300 000 $ il y a quelques années. Cette même maison coûte beaucoup plus cher aujourd’hui et n’est plus accessible à cette famille », explique Martin Desfossés.
Devant cette incertitude, il conseille aux propriétaires de respecter leur capacité de payer et d’y aller une étape à la fois. Au lieu de viser le bungalow avec une grande cour, une copropriété peut être un bon tremplin.
Acheter une maison en contexte de surenchère
Vendre maintenant plutôt que demain
En ce début d’année, l’état du marché immobilier continue de favoriser les vendeurs. Malgré la hausse de taux d’intérêt annoncée, c’est toujours un bon moment pour mettre sa résidence sur le marché.
Choisir de vendre sans commission, avec un accompagnement professionnel et complet comme celui de DuProprio, est très avantageux dans le contexte actuel et pourrait vous faire économiser des milliers de dollars.
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