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Personnage âgée tenant dans ses mains une petite maison verte Personnage âgée tenant dans ses mains une petite maison verte

Comment vendre une maison en succession?

Publié le 30 août 2022

Vous venez d’hériter d’une propriété ou vous êtes chargé de vendre la maison d’un proche décédé ? Plusieurs étapes s’imposent avant de se lancer dans la vente d’un bien immobilier qui fait partie d’une succession. Entre les procédures légales, les frais à prévoir et les précautions à prendre, il est facile de s’y perdre. On vous aide à décortiquer le tout.

Sommaire :

Le déroulement de la vente de succession au Québec

À la suite du décès d’une personne, les biens du défunt sont transférés aux successibles (les personnes qui héritent en vertu de la loi ou du testament). Les successibles deviennent des héritiers après avoir exercé leur droit d’option, c’est-à-dire d’accepter ou de renoncer à la succession.

La succession peut être légale (sans testament) ou testamentaire (le défunt a rédigé un testament de son vivant). Dans cette deuxième option, le testament peut contenir un ou plusieurs legs et les bénéficiaires des legs s’appellent des légataires.

Dans le cas d’une succession légale, tous les héritiers sont des liquidateurs de plein droit, tandis que dans la succession testamentaire, un ou plusieurs liquidateurs sont désignés par le défunt dans le testament. Après le décès, le liquidateur fait les démarches pour le transfert des biens aux héritiers et l’acte qui constate ce transfert s’appelle déclaration de transmission. Si le liquidateur garde la saisine des biens, c’est lui qui va comparaitre dans la vente de l’immeuble ; s’il abandonne la saisine et les biens sont dévolus aux héritiers, la vente sera faite par ceux-ci, en leur propre nom.

Ainsi, si vous êtes seul, la décision de garder ou de vendre la maison ne revient qu’à vous. Cependant, si vous êtes nombreux, il faudra que tous soient d’accord et s’entendent sur le déroulement de la vente. Dans le cas où l’un des héritiers souhaiterait conserver la résidence, un partage du patrimoine plus complexe est à prévoir et les délais risquent de s’allonger.

Dès le début des démarches, faites appel à un notaire. C’est un allié indispensable qui vous guidera à travers les étapes essentielles, vous conseillera et vous évitera des erreurs coûteuses.

Des relations harmonieuses… si possible !

Facile à dire, mais la gestion de la succession se déroule toujours mieux lorsque l’ensemble des héritiers entretiennent de bonnes relations. Si une seule personne refuse de se départir de l’immeuble, cela est suffisant pour bloquer le processus de vente. Un esprit de collaboration ainsi que le respect permettent, en général, d’accélérer la vente.

Famille en grande discussion sur la succession

Quelles sont les grandes étapes avant de vendre la maison ?

Après le décès d’un proche, certaines procédures légales doivent être appliquées avec rigueur avant de disposer des biens. Il en va de même d’une propriété — souvent le bien le plus important à léguer — qui ne peut être vendue immédiatement après le départ d’un être cher.

Tout d’abord, il faut attendre la lecture du testament pour connaître le ou les liquidateurs désignés. Par la suite, le transfert de propriété de la maison du défunt au nouveau propriétaire pourra être effectué. La procédure implique la signature d’un acte de déclaration de transmission auprès d’un notaire, lequel devient le titre de propriété de la succession.

À partir du moment où la déclaration est signée, le liquidateur a légalement le droit de vendre la propriété ou de la remettre au nom de la succession. S’il n’y a pas de liquidateur, la vente peut être réalisée par les héritiers, qui devront être d’accord à l’unanimité.

Le liquidateur ou administrateur testamentaire est tenu d’exécuter les volontés du défunt selon la loi et de remettre les biens aux légataires (les héritiers).

Quels sont les documents requis pour la vente d’une propriété reçue en héritage ?

Pour obtenir la déclaration de transmission au Québec, le notaire doit avoir en sa possession :

  • Le certificat de décès émis par le Directeur de l’état civil
  • Une copie du testament
  • Un titre d’acquisition de la propriété (tel que l’acte de vente)
  • Le certificat de localisation
  • L’état civil de la personne décédée (mariée, divorcée, célibataire, etc.)
  • Tout autre document exigé par le notaire, selon la situation

Tant que la déclaration de transmission n’a pas été signée, aucune vente n’est autorisée. Par la suite, les 7 documents à avoir sous la main pour vendre une maison sont les mêmes que lors d’une vente régulière.

Aide-mémoire des documents requis pour la vente d'une propriété reçue en héritage

Y a-t-il de l’impôt à payer sur le bien immobilier en succession ?

En principe, s’il s’agit de la résidence principale du défunt, vous n’aurez pas à payer d’impôt sur le gain en capital. Toutefois, si la propriété en succession est une résidence secondaire, un chalet ou un immeuble à revenus, elle est assujettie à l’impôt.

Au décès d’un propriétaire, le bien immobilier est réputé vendu à sa juste valeur marchande. Cela veut dire que si la maison a été acquise pour 175 000$ il y a 15 ans et qu’elle en vaut aujourd’hui 325 000$, le gain en capital s’élève à 150 000$ (325 000$ - 175 000$ = 150 000$). Une résidence principale est exonérée d’impôt, mais dans le cas d’une résidence secondaire, la moitié du gain en capital est imposable (150 000$ x 50 % = 75 000$).

Ainsi, s’il s’agit d’une résidence secondaire, la succession aura à verser un montant au gouvernement. Heureusement, l’impôt peut être payé à même les fruits de la vente de l’immeuble ou avec une assurance prévue à cet effet par la personne décédée.

Femme faisant ses impôts

Les précautions à prendre pour vendre en succession

Certains éléments distinguent la vente en succession d’une vente régulière. Tout d’abord, la propriété peut avoir été inhabitée pendant une longue période. De plus, les héritiers en connaissent rarement les spécificités et ne veulent pas être tenus responsables de problèmes éventuels. Pour ces raisons, un bien immobilier reçu en héritage est souvent vendu sans garantie légale, aux risques et périls de l’acheteur.

Vendre sans garantie légale

Au Québec, tout bien immobilier est automatiquement vendu avec une garantie légale pour protéger l’acheteur. Toutefois, elle peut être exclue dans certains cas : maison en succession, reprise de finance ou lorsque le vendeur veut éviter de se faire poursuivre pour des vices qu’il ne connait pas.

Afin de minimiser les recours judiciaires, vous devez remplir la déclaration du vendeur au mieux de votre connaissance. Vous devez également inscrire une note très claire concernant la garantie légale dans la déclaration du vendeur et, surtout, dans l’offre d’achat.

Dans le cas d’une succession, les notaires de l’équipe DuProprio recommandent d’ajouter la mention suivante (prévue à l’article 1733 du Code civil du Québec) à la clause 8 du formulaire d’offre d’achat : La vente est faite sans garantie légale, aux risques et périls de l’acheteur.

Sachez que même avec la mention « sans garantie légale », le vendeur est tenu de déclarer tous les défauts qu’il connait. D’ailleurs, l’article 1733 du Code civil prévoit que « le vendeur ne peut exclure ni limiter sa responsabilité s'il n'a pas révélé les vices qu'il connaissait ou ne pouvait ignorer et qui affectent le droit de propriété ou la qualité du bien. » Dans tous les cas, le vendeur doit respecter la loi, agir de bonne foi et ne pas tromper l’acheteur. L’article 1732 mentionne que le vendeur ne peut, en aucun cas, se dégager de ses faits personnels.

Marteau de juge et maison, représentant la vente sans garantie légale

Préparer la maison pour la vente

Bien souvent, les successeurs souhaitent une vente rapide. Pour ce faire, il faut garder les travaux à faire au minimum, notamment parce que les dépenses devront être assumées avant la vente et partagées entre les héritiers. Bien entendu, le temps consacré à la préparation de la propriété, à la mise en marché et aux négociations devra aussi faire l’objet de discussions.

Comme pour toutes les habitations, on conseille de faire une petite mise à jour de la propriété : dépersonnaliser l’espace, désencombrer, faire un grand ménage et effectuer des travaux rapides et peu coûteux. Ne délaissez pas l’aménagement extérieur ; l’acheteur potentiel se fait une idée de la propriété au premier coup d’œil.

Nettoyage en profondeur d'un divan en vue de la mise en vente de la propriété

Trouver le prix de vente optimal

Établir la valeur d’une maison est toujours une étape délicate. En ayant recours à un évaluateur agréé, vous aurez l’heure juste sur la valeur marchande du bien immobilier. Néanmoins, rappelez-vous que le futur propriétaire prend des risques s’il renonce à la garantie légale et qu’il ne dispose pas de toutes les informations relatives à la propriété. Les maisons en succession sont donc souvent vendues à un prix légèrement plus bas que leur valeur.

Évitez de vous fier à l’évaluation municipale, qui ne reflète pas la valeur marchande de la propriété.

Pourquoi acheter une maison en succession ?

La vente d’une propriété en succession, offerte sans garantie, comporte plusieurs avantages pour l’acheteur potentiel :

  • Un prix potentiellement plus bas
  • Une vente rapide (si la succession est d’accord !)
  • La possibilité d’acheter l’ensemble du mobilier, selon la situation

D’ailleurs, certains acquéreurs sont à la recherche d’occasions en or, comme les maisons en succession.

Les avantages d'Acheter une maison en succession

L’équipe de DuProprio peut vous aider à vendre une propriété en succession, sans sauter d’étapes. Découvrez-en plus sur nos services en nous appelant au 1-866-387-7677 et faites vos premiers pas vers l’économie de la commission grâce à une transaction sans courtier.

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