Comment vendre une maison à rénover?

Vendre une maison pour dire adieu à certains problèmes, ça arrive. Pour ces mêmes raisons, certains acheteurs y verront justement une bonne affaire. Oui, vendre une maison en mauvais état, c’est possible.

D’ailleurs, pas besoin de vous lancer dans des travaux d’envergure pour redonner à votre habitation son lustre d’antan. Cette dernière a sans doute plusieurs qualités qui pourraient séduire un acheteur aguerri. S’il s’y connaît bien, il saura effectuer les rénovations adéquates et la mettre à son goût. Voici des astuces pour vendre votre maison qui réclame un peu, beaucoup ou énormément d’amour. On vous guide aussi sur les précautions à prendre afin d’éviter les ennuis après la vente.

1. Fixer le bon prix de vente

Pour réaliser une vente dans ces conditions particulières, déterminer le bon prix est le nerf de la guerre : il doit être ajusté en conséquence. Avec un prix de vente alléchant, vous attirerez des acheteurs potentiels qui sont prêts à faire des rénovations. Ce n’est pas pour tout le monde, et il faut le savoir. Dans bien des cas, les futurs propriétaires convoitent des résidences clés en main. Heureusement, certains sont aussi carrément à la recherche d’aubaines pour accomplir de grandes transformations. D’autres se passionnent pour les maisons anciennes, et auront un plaisir manifeste à retaper une propriété dont on ignore la date de construction.

2. Tenir compte des travaux à faire

Si l’état de la maison risque de décourager les acheteurs, le prix demandé devra être compétitif et faire un contrepoids suffisant. Prenons l’exemple d’une propriété comparable à la vôtre, mais en bonne condition, qui se vend autour de 380 000 $. Si des dépenses de 40 000 $ sont à prévoir, proposer un prix de 340 000 $ et moins pourrait rendre l’habitation en question plus attrayante aux yeux des visiteurs, malgré les travaux à faire.

3. Songer à des incitatifs

Inclure des biens dans la vente pourrait également vous permettre d’ajouter des bénéfices à la transaction et convaincre l’acheteur hésitant d’acquérir votre maison. Vous avez changé les électroménagers, les luminaires et les stores dans les dernières années, ou encore acheté un spa et un tracteur à gazon ? Ces éléments pourraient constituer des inclusions intéressantes.

4. Être ouvert à la négociation

Vendre une résidence qui nécessite des rénovations peut prendre un certain temps. En tant que vendeur, vous devrez vous armer de patience. Demeurer ouvert et flexible en négociation vous servira mieux que la fermeté et l’obstination. Si vous visez une transaction où chacune des parties sera gagnante, il sera plus facile d’en venir à une entente satisfaisante. Indiquer « négociable » dans votre annonce ne veut pas dire que vous concéderez une baisse de prix. Vous démontrerez plutôt que vous êtes prêt à discuter avec un éventuel propriétaire.

N’oubliez pas les raisons pour lesquelles vous souhaitez vous départir de votre bien immobilier. Si vous n’avez pas l’énergie ou les moyens financiers pour entamer les travaux nécessaires, vous gagnerez en paix d’esprit en acceptant une offre, même si elle ne répond pas à 100 % à vos critères.

5. Être transparent avec l’acheteur

Au sens de la loi, le vendeur est tenu à la garantie légale envers son acheteur, c’est-à-dire qu’il doit signaler la présence de défauts ou de vices connus sur l’immeuble. La Déclaration du vendeur est un document essentiel qui permet de dresser un portrait de l’état de la propriété. En tout temps, faites preuve de transparence quant à la condition réelle de l’habitation et répondez au meilleur de votre connaissance. Vous éviterez ainsi de vous exposer à des poursuites judiciaires dans le futur.

Vendre sans garantie légale

La peur d’un recours pour vice caché vous angoisse ? Évaluez la possibilité de vendre votre maison sans garantie légale ou, selon la situation, avec la clause « aux risques et périls de l’acheteur ». Notez que cette mention, tout comme « parfait pour les bricoleurs », peut rebuter certaines personnes. Il faudra peut-être revoir votre prix à la baisse.

Pour mieux comprendre les implications de la vente sans garantie légale, renseignez-vous sur les différents termes à utiliser. Dernier conseil, consultez nos coachs en immobilier¹ sur la possibilité de l'indiquer dans votre annonce. Cela pourrait peut-être vous éviter bien des visites inutiles !

Des rénovations qui valent la peine ?

Au lieu de vendre tel quel, vous pourriez aussi décider d’entamer certains travaux qui ont le potentiel d’augmenter la valeur de votre propriété. Les rénovations de la cuisine et de la salle de bain sont souvent considérées comme les plus payantes. Attention toutefois à ne pas dépenser des milliers de dollars dans des matériaux qui ne sont pas adaptés à la résidence. Poser un comptoir en marbre alors que le reste de la maison tombe en ruines n’est peut-être pas l’idée du siècle. Par contre, remédier à une toiture qui coule, un plancher troué ou un sous-sol infesté de moisissures devrait faire partie des priorités. Prenez le temps d’analyser si vendre ou rénover est l’option la plus avantageuse dans votre situation.

Sans dépenser une fortune, des gestes simples peuvent compter pour beaucoup. Faites le tour des pièces et relevez tous les petits défauts, tels que les fissures dans les murs, les joints abîmés ou les boiseries manquantes. Effectuez les réparations nécessaires, et surtout, planifiez un nettoyage en profondeur. Une maison propre aura toujours un impact plus grand chez les acheteurs potentiels.

Vous songez à mettre votre maison en rénovation sur le marché ? Vous avez peur de faire une erreur ? Réussissez votre projet de vente en étant accompagné par les personnes-ressources de DuProprio, peu importe la condition de votre résidence.

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